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 STUART GORDON ET BRIAN YUZNA - GORE ET EROTISME

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2 participants
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hikaru

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Messages : 17
Date d'inscription : 22/12/2008

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MessageSujet: STUART GORDON ET BRIAN YUZNA - GORE ET EROTISME   STUART GORDON ET BRIAN YUZNA - GORE ET EROTISME Icon_minitimeJeu 8 Jan - 3:41

Il faudra attendre 1985 pour voir de nouvelles adaptations, dont les meilleures sont probablement celles de Brian Yuzna et Stuart Gordon. Ces deux réalisateurs/producteurs ont su brillamment retranscrire l’univers de Lovecraft dans un monde plus moderne en y ajoutant un peu plus de sang, de délires visuels et d’humour noir qui ne nuisent en rien aux histoires originelles.

1985 – "Re animator" de Stuart Gordon
1991 – "La fiancée de re animator"/Bride of re-animator de Brian Yuzna
2003 – "Beyond re animator" de Brian Yuzna


Leur première coopération, "Re animator" (1985), est un pur produit des années 80 en ce que le gore et l’érotisme sont omniprésents. Il continue sur la lancée inaugurée par "Evil dead" (1982) et "Le retour des morts-vivants" (1985) et remplit tout aussi brillamment son contrat.
Le scénario ne s’inspire que librement de l’histoire de départ. Un étudiant en médecine et son amie vont faire partie d’une expérience scientifique conduite par Herbert West qui consiste à réanimer les morts. Les résultats seront bien sûr des plus délirants, entre têtes coupées qui parlent, intestins qui se baladent et autres joyeusetés du même genre. Ce film est l’un des meilleurs films d’horreur des années 80, soutenu par le charismatique Jeffrey Combs, qui joue le rôle d’un Dr Herbert West hystérique et intense.

Les éléments non utilisés dans ce premier opus seront par contre présents dans le décevant "La fiancée de re animator" . West et son compère, Dan Cain, se mettent à leur morbide travail dans un camp militaire en Amérique du Sud, leur atelier souterrain est situé juste à côté d’un cimetière, le sérum provient d’une glande de lézard… Mais une autre grande inspiration pour ce film est encore plus évidente dans le titre original, Bride of re-animator. On fera tout de suite le rapprochement avec "Bride of Frankenstein/La fiancée de Frankenstein" (1931, James Whale), surtout que West tente de reconstruire Meg, la fiancée de Dan décédée dans le premier film.
Yuzna dira également que les personnalités du Dr West et de Dan Cain s’inspirent du personnage de Dr Victor Frankenstein dans le roman de Mary Shelley.
Ce film s’en trouve peut-être un peu plus abouti que son prédécesseur en ce que les personnages sont plus approfondis et aussi en ce qui concerne les effets spéciaux, une des faiblesses de re-animator, mais souffre d’une construction un peu déroutante (après être restés en exil durant six mois, West et Cain retournent à Arkham comme si de rien n'était et l’histoire n’évolue pas vraiment).

En contraste, "Beyond re animator" sera d’autant plus réussi.
Le film s’éloigne de l’univers lovecraftien dans une intro dans le plus pur style "Scream", un parti pris conscient pour attirer des spectateurs non familiers avec les deux premiers opus. Cependant, ne passez pas votre chemin, car on est très vite de retour dans l’univers disjoncté de Herbert West, avec ce que cela comporte de sexe, de gore, d’obsession et de réanimations plus foireuses qu’autre chose. Plusieurs critiques ont dit que la première heure était longue et pas très intéressante. Pourtant, à bien des niveaux, il rappelle le premier film de la série et ces bons souvenirs sont comme de revoir un bon ami perdu de vue. La dernière demi-heure nous entraîne véritablement au bord de la folie, avec entre autre, un lancer de buste au lasso, une jolie explosion stomacale et un combat plus que surréaliste entre un rat et un pénis sectionné, le tout sur fond musical grandiose des plus approprié. Une excellente réussite.

1986 - "From beyond" de Stuart Gordon
1995 – "Castle Freak" de Stuart Gordon
2001 – "Dagon" de Stuart Gordon


Pour "From beyond", Stuart Gordon bénéficie des talents du scénariste Dennis Paoli (re-animator), qui saura faire de "De l’au-delà", une nouvelle très courte, un long métrage à l’ambiance glauque et hallucinante, parfaitement intégré à l’univers lovecraftien malgré la présence d’éléments de bondage et de gore explicite.
Le professeur Praetorius conduit des expériences sur la glande pinéale, censée ouvrir l’esprit à des mondes parallèles. Ce thème occasionnant une lente descente dans la folie est central à l’œuvre de l’écrivain et parfaitement maîtrisé ici, malgré un léger arrière-goût d’ "exploitation".

Paoli réussira le même coup de chapeau pour "Castle Freak" , dont la nouvelle de base "Je suis d’ailleurs", de quelques pages seulement, ne servira que comme point de départ. Mais on retrouve encore une fois le goût immodéré de Gordon pour l’érotisme et le gore sans concession, ce qui nous donne un film d’horreur véritablement personnel tout en respectant un thème cher à Lovecraft : la déchéance d’une cellule familiale.
La meilleure adaptation de Gordon est sans aucun doute "Dagon" (2001), qui est une transposition de l’univers de Lovecraft dans son ensemble. En effet, Gordon avait ce film en tête durant quinze ans avant de le réaliser, et au départ, il ne devait s’agir que de l’adaptation de la nouvelle "Le cauchemar d’Innsmouth", sa préférée. Mais le scénario intègre également des éléments du "Monstre sur le seuil" et de la nouvelle "Dagon", dont le film portera le nom. En compagnie des acteurs, nous nous perdons dans la ville de pêcheurs Imboca (un décor réel), peuplé par d’étranges hybrides homme-poisson jusqu’à un final d’une poésie horrifique des plus envoûtantes.

1994 – "Necronomicon" de Christophe Gans, Shusuke Kaneko et Brian Yuzna

Ce film est composé de trois sketchs, reliés entre eux par un segment réalisé par Brian Yuzna montrant Lovecraft lui-même (joué par un Jeffrey Combs excellent !) lisant le fameux livre de l’arabe démen abdul alhazred dans une ancienne bibliothèque. Il va bien sûr inviter des visiteurs d’un autre monde.

Le premier sketch s’intitule "The Drowned" et c’est la première réalisation professionnelle de Christophe Gans ("Le pacte des loups"). Visuellement, c’est d’une beauté exceptionnelle mais ce que l’on peut regretter chez Gans, c’est que ses références font trop d’ombre à l’histoire qu’il raconte. Ainsi, on reconnaîtra un peu de Mario Bava, un peu de John Carpenter, saupoudré d’un peu de "Kwaïdan" (film de fantômes japonais de 1964) et d’un zeste de Dario Argento. Malgré cela, son sketch est franchement réussi même s’il s’éloigne pas mal de la nouvelle censée l’inspirer, "Les rats dans les murs".

Le deuxième segment, "The Cold" est adapté par un Japonais, Kazunori Itô, connu pour le renouveau du film de monstres japonais avec notamment trois épisodes mettant en scène la tortue géante, Gamera. La nouvelle de Lovecraft est très bien en soi, ce n’est pas sa plus originale, mais l’ambiance est typique de son univers. Le sketch retranscrit bien cette ambiance par une réalisation trop statique pour certains, mais qui dégage justement une froideur se mariant très bien avec le sujet. Les effets spéciaux méritent une bonne note pour leur excellence.

Le dernier segment, "Whispers", est aussi le moins réussi d’après moi. Réalisé par Brian Yuzna, on y retrouve le délire et le goût prononcé pour le gore qui lui sont propres, mais tout ce rouge n’a jamais occupé une place prépondérante dans l’œuvre de l’écrivain. Cependant, Yuzna a toujours réussi à imposer une vision très personnelle à ses adaptations de Lovecraft ce qui n’est pas un mal en soi. Mais "Whispers" est empreint d’une ambiance plus malsaine qu’inquiétante, ce qui est dommage étant donné que la nouvelle d’inspiration, "Celui qui chuchotait dans les ténèbres", est plutôt bien
respectée.

Un film à sketches assez inégal dans l’ensemble, mais qui reste intéressant de par les visions très différentes des trois réalisateurs.
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MessageSujet: Re: STUART GORDON ET BRIAN YUZNA - GORE ET EROTISME   STUART GORDON ET BRIAN YUZNA - GORE ET EROTISME Icon_minitimeDim 10 Mai - 15:51



Extrait du film: Dagon (2001).
Inspiré de la nouvelle: le Cauchemar d'Innsmouth.



Superbe moment lovecraftien ...


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Sinon pour le trailer officiel :



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