(Nation) Austarie

L'Austarie est le plus grand krhol jamais découvert. Il fut trouvé par un explorateur Borélan nommé Jaron Pheidart en l'an 1000.

Sous protectorat Borélan, la grande terre fut rapidement explorée. Plusieurs cités furent fondées, principalement sur les falaises nord du continent. On y a découvert d'importants gisements de charbon et d'austarite. La découverte du métal orangé a révolutionné le monde moderne. C'est grâce à l'austarite que l'invention du glisseur devient possible (1347).

En 1315, un noble dont la famille s'est installée en Austarie depuis des générations canalise le mécontentement de colons. Sklitt Marlan convainc les nobles et les principaux marchands du pays de se scinder de l'Empire. Ainsi débuta la Guerre du Vide qui dura 30 ans.

Depuis la guerre, la jeune nation fleurit rapidement notamment grâce au commerce de l'austarite. Elle reste isolée du monde par l'Empire qui lève des taxes importantes sur l'austarite des anciens colons. La famille Marlan s'est élevée au rang de royauté et règne sur le commerce du métal oranger (donc sur l'Austarie par extension). La famille Pheidart est aussi très bien placée dans ce nouvel ordre car elle a sécurisé de grands territoires tôt après la découverte du pays.


L'Austarie se fait un honneur de garder le pouvoir politique séparé du Culte des Dragons. La religion existe mais n'a pas l'amplitude qu'elle entretient dans l'Empire. De nombreuses petites cellules religieuses frôlent toutefois le fanatisme.

En 1338, 12 ans après l'ouverture des réserves, le gouvernement Austarien laisse effectivement derrière le joug de l'Eglise des Dragons et ouvre la porte aux religions du monde. Toutes les facettes de l'âme humaine peuvent être explorées en Austarie!

Les Teike sautent sur l'occasion de renouer avec leurs pratiques ancestrales. Les sorciers Sheishei reprennent la place qu'ils avaient avant l'arrivée des colons.

Après la guerre, certains commerçants se mettent à reporter des articles religieux de leurs voyages. Les reliques Tjaar piquent particulièrement la curiosité des érudits du Nouveau-Monde, notamment les étranges idoles aux bras multiples. Certains dandis s'essaient à la méditation, d'autres organisent des séances pour contacter les esprits des morts.

Lors des premiers contacts avec le monde civilisé, en l'an 1000, ces fiers guerriers vivaient dénués de technologie avancée. Ce sont des hommes et des femmes d'honneur forts préoccupés par leurs ancêtres, leurs vies antérieures et les fantômes en général.

Avant l'invasion des Borélans, les Teike vivaient en tribus nomades d'une centaine d'individus. Depuis, les survivants de cette nation vaincue ont été sédentarisés de force dans des réserves aménagées par l'armée. LA rébellion de l'Austarie contre l'Empire changea beaucoup les choses. En 1326, Sklitt Marlan ouvrit les réserves et accorda une pleine citoyenneté aux descendants des guerriers Teike.

Leurs chamans se nomment Sheishei, ce qui signifie Revenant. Ce sont des maitres dans l'art de communiquer avec les morts. On raconte que certains peuvent réanimer des cadavres ou même communiquer avec des vies antérieures. Certains prétendent qu'ils ne peuvent pas mourir.

L’Austarie se compose d’un vaste plateau continental de plus de 7000 kilomètres de long par 4500 kilomètres de large nommé Austaria et de quelques grands krhols fort accidentés accrochés à l’Est de celui-ci. Tous ses krhols se situent loin sous le medon et bénéficient généralement d’un ciel bien dégagé.

Le territoire peut être divisé en six provinces assez distinctes :

• La Côte Boréale d’Austaria est le territoire le plus colonisé du vaste krhol. La grande majorité de la population y réside dans de vastes cités rivalisant avec celles de l’Empire. La capitale du pays, renommée Austarian en 1318 (autrefois Borélia), est le joyau de la province. La ville occupe la seule élévation de la province, le Mont Pheidart.
  
  
• Les Déserts de l’Ouest constituent un lieu peu accueillant. C’est une province aride et fort peu peuplée. C’est dans cette région que l’on retrouvait la plupart des réserves Teike avant leur abolition en 1326.
  
  
• Les Monts Centraux sont visibles depuis presque toute l’Austarie. Les bêtes sauvages comme la géographie agressive des pics escarpés font de la province un endroit fort dangereux. C’est un territoire riche en austérité, le seul lieu du pays où la terre touche le melon.
  La famille Pheidart possède de vastes terres dans cette province.
  
  
• La Côte Australe d’Austaria est une terre largement inexplorée. C’est un paysage vallonné parsemé de petites jungles et de labyrinthes de rochers tombés des montagnes.
  
  
• Le Krhol Vert est une terre mal connue. C’est un très grand krhol couvert de jungles denses et pratiquement impénétrables. Seules quelques villes et villages s’accrochent à ses flancs, vivant de l’importante exportation du bois.
  
  
• Les Îles Mouches sont une collection de krhols sauvages situés au Sud-Est d’Austaria. Il s’agit d’un territoire méconnu et inhospitalier. Peu d’hommes civilisés ont vu ces krhols couverts de jungles.

Victime d’un long embargo durant la Guerre du Vide (1315-1345), l’économie de l’Austarie se relève sans trop de mal de cette période sombre. L’Empire a besoin de sucre et de sel mais surtout d’austarite.

L’Austarie est effectivement reconnue pour sa production de sucre. Les vastes champs de canne à sucre de la Côte Boréale illustrent à merveille cette réalité. Le pays exporte aussi des pommes, des cerises et d’importantes quantités de sel. L’austarite reste malgré tout l’exportation principale du pays. L’Empire est son principal client mais, depuis quelques années, les Royaumes Tjaar commencent eux aussi à importer de grandes quantités du métal oranger.


Après les dures années de la Guerre du Vide durant lesquelles l’Austarie dut apprendre à subsister sans aide extérieure, le pays recommence lentement à se fier aux apports extérieurs. Comme on produit la plupart des denrées de base en quantités, on importe principalement des produits transformés venus de l'Empire Borélan.

On notera la récente apparition de produits étrangers sur la table austarienne. Les piments forts et de nombreuses épices en provenance des Royaumes Tjaar sont maintenant monnaie courante dans les grandes villes du pays.

La majeure partie de la population est de descendance Borélan. Ce sont le plus souvent les descendants d’anciens forçats ayant choisi de rester au Nouveau-Monde lorsque leurs sentences se sont terminées. Certains autres sont les fils et filles de colons venus tenter leur chance loin du reste de l’Empire. Une plus petite part de la population est de descendance noble. Quelques familles mineures de la noblesse Borélan ont effectivement été dépêchées vers l’Austarie afin d’y régner sur les colons.

On retrouve une importante communauté Nocta en Austarie. Un grand nombre de travailleurs Nocta furent déportés vers le Nouveau-Monde tôt dans son histoire afin d’édifier les fondations de sa capitale. Plusieurs autres furent rapatriés depuis Egabar et les Boucliers lorsque vint le moment de défricher les territoires intérieurs. Depuis la révolution, la plupart d’entre eux sont devenus travailleurs dans les champs de canne à sucre ou les mines de sel.

Il existe à Austarian quelques familles de descendants de prisonniers d’Amaron acceptés en tant qu’Austariens au début de la Guerre du Vide. Cette petite communauté s’est liée d’amitié avec une part de la communauté de Nocta locale.

• Le cœur de la Haute Société d’Austarie est composé des grands propriétaires terriens réunis contre l’Empire en 1315. Ce sont surtout des descendants des familles nobles venues de Borélan mais pas exclusivement. Certains de ces propriétaires sont aussi de riches marchands ou des cultivateurs importants. Contrairement à l’Empire, seuls les plus hauts officiers militaires sont considérés comme faisant partie de la Haute Classe.
  
  
• La Classe Moyenne d’Austarie regroupe la plupart des marchands et des travailleurs experts (maçons, charpentier, architecte, etc). Elle comprend aussi les militaires qui jouissent d’un statu à part de celui du simple travailleur. Les membres du clergé couvrent le reste de cette classe.
  
  
• La Basse Classe d’Austarie rassemble le reste de la société. Ce sont des travailleurs fiers et endurants, les descendants de durs à cuire et de colons endurcis. Ils peuplent les campagnes où ils s’acharnent dans les champs et remplissent les usines des grandes villes où ils opèrent les rouages gigantesques des manufactures.
  

Les grandes cités de la Côte Boréale sont généralement des agglomérations impressionnantes édifiées du temps de la colonie par l’Empire Borélan. Elles sont remplies de tours faites de pierre, de grands bâtiments municipaux décorés de vitraux et de tourelles et de places publiques aérées flanquées d’arbres et de statues.

En banlieue ou loin de ces centres, le bois est le matériau de construction le plus courant. La plupart des villes des campagnes intérieures sont de vastes labyrinthes de maison d’un seul étage au toit plat. Seuls les commerces, les hôtels et les bar-spectacles s’élèvent au-dessus de ces dédales bas.



On mange beaucoup de viande en Austarie. Les vastes élevages de bovidés aident à soutenir cette diète carnivore. Les grillades sont souvent à l’honneur. On apprécie sinon une palette de saveurs plutôt sucrée ou fort épicée. En campagne, les maisonnées ont souvent un petit potager où on retrouve du céleri, du chou, des pommes de terre ou des tomates.

Arts visuels
La photographie est la grande mode. On aime se faire prendre en portrait et on adore les natures mortes bien orchestrées. Les photos de morts fraichement exposés font fureur.



La musique est une part importante de la vie en Austarie. Chaque maisonnée possède généralement deux ou trois membres capables de jouer un instrument. La guitare, le violon et la flute sont des choix populaires.

Une particularité notoire dans le monde musical est l’apparition du piano automatique (1338). L’invention a vite fait le tour du pays. De nombreux établissements tournent au son de ces merveilles automatisées.